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Les premiers chapitres gratuits de L'enfant de Kepler.

Dernière mise à jour : 11 sept. 2019

1

Je prépare la salle avec grand soin, il est 20h30 et mes amis ne tarderont pas à arriver. Il fait déjà nuit en cette soirée d’hiver et je me précipite dehors pour vérifier que rien ne trahira notre présence trop rapidement, tout en m’emmitouflant dans mon manteau noir à capuche. La vache, ça caille.

Il est vingt et une heures quand tout le monde finit d’entrer dans la petite salle des fêtes où nous allons « piéger » Martin, mon meilleur ami. Piéger est sans doute un bien grand mot, on est d’accord. Je suis tellement excitée que je ne tiens plus en place. La salle se trouve à quelques rues de la caserne des pompiers où travaille mon père. Comme cela, il pourra faire quelques aller-retour pour « surveiller », même s’il prétend que c’est pour passer du temps avec moi. Les parents de Martin ont insisté pour ne pas être là pour la première partie. Ils ne veulent pas s’imposer et être relou (selon le terme, prononcé en mimant des guillemets une semaine plus tôt) devant leur fils déjà adulte. Tout en sachant que mon père tiendrait parfaitement ce rôle.

Avec ce dernier, nous sommes très proches et complices. N’ayant pas eu de mère, j’ai porté tout mon amour sur lui et il en fait autant avec moi. Alors même si j’ai un peu râlé pour qu’il ne vienne pas gâcher la fête (juste par principe, bien sûr), je suis heureuse de pouvoir passer ce moment à ses côtés.

Je me faufile rapidement vers l’entrée de la salle, où je m’installe pour filmer l’arrivée de Martin, accompagné par sa sœur. Je ne sais plus quel prétexte bidon elle a trouvé pour le faire venir, mais ça m’arrange bien. Un bruit sourd retentit au moment où Martin entre dans la salle escorté par Megan. J’en laisse tomber ma caméra au sol et me retrouve propulsée loin de l’entrée par une déflagration impressionnante. Putain, c’est quoi cette merde ? Je me retourne avec beaucoup de mal et dans la douleur. Mes oreilles sifflent fort et bientôt mon corps entier me fait souffrir. Tout n’est que poussière et hurlements. J’entends au loin d’autres sons d’explosion. Ma vue se stabilise doucement quand j’aperçois des corps au sol, du sang, trop de sang.

La foule panique, pour ce qu’il en reste, et court dans tous les sens essayant d’échapper au danger. En voyant tout le monde courir, je comprends que je dois tout faire pour me réfugier. Trouver un endroit sûr. Retrouver Martin et me cacher sont mes priorités.

Ce moment qui devait être heureux est devenu en un instant une scène macabre me faisant flipper comme jamais. Je me relève en gémissant de douleur. Je me traîne et retrouve Martin penché sur sa sœur. La pauvre Megan ne bouge plus et j’aperçois avec difficulté, mais quand même, un objet métallique qui lui sort du ventre. Oh mon dieu. J’attrape doucement le bras ensanglanté de mon ami et le tire pour nous enfuir. Un homme hurle, non de douleur, mais de rage. La panique me submerge et un bras puissant m’attrape. Je hurle de surprise autant que de panique. La personne me retient fermement, m’obligeant à lâcher mon ami. Je me débats, mais la personne est bien plus forte que moi. L’inconnu m’éloigne vers la cuisine, tout en plaquant une main ferme sur ma bouche. Je ne peux voir que son avant-bras tatoué d’une gueule, babine retroussée montrant les crocs. Pas forcément rassurant. Il m’ordonne de me cacher et de ne pas bouger. J’ai juste le temps de voir son corps se retourner. C’est un homme brun, boitant légèrement, qui retourne sur nos pas. Sa voix chaude résonne encore dans ma tête quand il tente de refermer la porte. Un instant plus tard, j’entends de nouveaux hurlements de peur, de douleur, des mouvements de panique, un enfant qui pleure en appelant sa mère. Je plaque les paumes de mes mains sur mes oreilles pour tenter de ne plus entendre l’horreur qui se passe de l’autre côté de ces portes. Les larmes coulent de mes yeux sans que je ne puisse les retenir de glisser sur mes joues en feu. Faites que tout s’arrête !

À nouveau une explosion et de la fumée partout, même jusque dans cette petite pièce, elle s’engouffre sous la porte et me fait tousser. Quand ce cauchemar va-t-il finir ? Je regarde partout autour de moi. La seule issue est de revenir vers le chaos. Impossible de retourner par là, c’est au-delà de mes forces, mon corps tout entier tremble rien que d’y penser. Et l’homme qui m’a amenée ici m’a intimé de ne pas sortir de la cuisine. Les portes ont plus ou moins tenu le coup, quoiqu’elles paraissent maintenant coincées. La lumière qui était jusqu’ici vacillante, clignotante, s’éteint, nous plongeant tous dans un noir abyssal. Une personne pousse sur les portes en rageant. Puis une seconde fois. Elle tient le coup.

–Défonce cette putain de porte et retrouve-moi la fille, si tu ne veux pas faire partie des corps au sol !

Aucune réponse ne vient, mais les coups sur l’entrée de la cuisine redoublent d’intensité. Je cours vers le fond de la coquerie en laissant mes mains plaquées sur le semblant de mur. Je vire toutes les assiettes et autre vaisselle se trouvant dans un meuble et rentre tant bien que mal dedans avant de refermer la porte sur moi. L’entrée de la pièce finit par céder et les hommes entrent. L’un grogne de mécontentement, l’autre ne dit rien.

–T’es sûr que tu l’as vue entrer là-dedans ?

Mon Dieu que sa voix me fait peur, elle est dure et sans pitié.

–Je crois, oui.

–Putain, tu crois ou t'es sûr ?!

–Je suis sûr ! L’un des siens l’a rentrée là-dedans, c’est sûr. Maintenant où elle est, tout de suite, j’en sais rien. En plus, on ne voit que dalle.

–Alors, elle est où cette garce ?

–Je n’en sais rien.

–Retrouve-la ou bute-la !

Les pas se rapprochent de moi et mon cœur fait des ratés, mon corps me fait souffrir et ma respiration se fait laborieuse, en plus, je suis trop serrée dans le placard. L’un d’eux tripote quelque chose dans un bruit de cliquetis. Puis l’objet est lancé au sol et roule vers moi avec un son métallique contre le carrelage. Nouvelle explosion. Je me retrouve écrasée dans le meuble déjà trop petit, la douleur m’arrache un hurlement que je ne peux retenir. Tout devient flou. J’entends un bruit de bagarre, mais ce doit être autre chose. Je perds connaissance au moment où l’un d’eux se met à hurler. Cela dure un moment, ou peut-être quelques secondes. Quand je rouvre les yeux, quelqu’un tente de me libérer de mon cercueil en métal. Une voix douce tente de m’apaiser, mais je n’y comprends rien. Un sifflement permanent m’agresse les oreilles. Je tente de regarder mes jambes que je ne sens plus et retombe immédiatement dans un inconscient moins douloureux, au moment où je me rappelle qu’il fait totalement noir.

2

Je me réveille au son d’un bip incessant. Que quelqu’un arrête cette chose… Mes yeux sont collés et je lutte pour les ouvrir. Une fois ma vue stabilisée, quoiqu’un peu floue, je détaille la petite chambre d’hôpital où je me trouve. La lumière m’aveugle et j’ai bien du mal à comprendre ce qu’il m'arrive. Quelques machines se trouvent près de moi. Les appareils sont reliés à ma poitrine et mes doigts. J’ai soif. Après un instant, peut-être plus longtemps, j’aperçois dans un fauteuil roulant, Martin qui regarde la petite télévision bien qu’aucun son n’en sorte. Les souvenirs me reviennent doucement et je donnerais cher pour ne pas me les rappeler. Martin… Il est en vie ! Megan… et tous les autres ? Je n’ose ni bouger ni parler, j’ai la gorge sèche et mon corps se rappelle à moi douloureusement. Je tente de rester muette et de ne pas bouger le temps de retrouver mes esprits, mais un gémissement m’échappe. Martin se retourne précipitamment, nos regards se croisent.

–Enfin tu te réveilles…

–Hum

–Ça va ?

–J’ai mal. Partout.

J’articule mal et mets du temps à sortir mes trois malheureux mots.

–Je sais. Je vais appeler les médecins, ne bouge pas, ma belle.

Je le laisse appuyer sur le bouton d’appel. Un homme arrive rapidement dans la petite pièce blanche.

–Bonjour, mademoiselle. Je suis l’infirmier Roger. Je vais vous examiner, comment allez-vous ?

–J’ai mal partout.

–Oui, ce n’est pas étonnant étant donné ce que vous avez subi. On va regarder tout cela.

Après un moment à laisser faire le spécialiste, il me dit que tout est sous contrôle. Repos obligatoire. J’apprends que je ne vais pas sortir de cet hôpital avant un moment. Quelle poisse !

–Jeune homme, je compte sur vous pour la ménager un minimum. Pas de stress inutile. Et pour vous, ma collègue viendra refaire votre pansement et vous redonner un antidouleur. Après cela, si vous le souhaitez, vous pourrez rentrer chez vous.

–Je vais m’occuper de mon amie, docteur. Je reste avec elle, merci.

–Comme vous voudrez. Autant ne pas la laisser seule de toute façon.

–Je vous souhaite une bonne journée. Bon courage à vous et n’hésitez pas à rappeler si besoin.

L’infirmier sort et je vois bien que mon ami évite mon regard autant que possible.

–Martin ?

–Oui, Kate ?

–Raconte-moi.

–Sûrement pas maintenant.

–Je veux savoir.

–Écoute, Kate, tu as entendu comme moi. Il faut te reposer.

–Quel jour on est ?

–Dimanche.

–Alors, c’était hier.

–Non. Il y a quinze jours.

–Deux semaines ?! Je… j’ai dormi tout ce temps ?

–Ouais, je savais bien que tu étais une feignasse de première.

Son sourire me refauche le cœur et l’esprit. Je me sens soulagée d’un coup à le voir me provoquer comme avant ce désastre. J’arrive même à en rire. Malheureusement, même glousser m’est insupportable. Cela fait souffrir les côtes, les abdos et jusque dans le dos. Quelle merde !

Ça a quand même dû être violent pour me coucher aussi longtemps.

–Oui, évidemment, je n’vais pas te mentir.

Rien qu’au ton qu’il emploie, je laisse tomber pour aujourd’hui. Il lâchera bien à un moment.

–Tu peux appeler mon père pour lui dire que je suis réveillée, s’il te plaît, j’ai plus de téléphone.

Martin rougit, puis fait tout pour ne plus me regarder. Y'a quelque chose qui cloche…

Martin ? T’es avec moi ?

–Oui, oui. Je vais appeler. Je reviens.

–OK…

Il aurait aussi bien pu appeler d’ici, mais bon. Je ne sais pas encore ce qu’il a subi comme choc donc je préfère ne pas en rajouter. J’attends longtemps avant de le voir réapparaître, accompagné d’un docteur et de Damien, le collègue de mon père.

–Tiens, bonjour, Damien. Papa arrive bientôt ? Tu l’as déposé ?

–Bonjour, Kate. Comment vas-tu ?

–Ça va. J’ai mal partout, mais ce n’est rien, ça ira vite mieux, j’en suis sûre. Et puis, une fois à la maison, j’aurais un pompier de premier choix pour me chouchouter, ricané-je tout en souffrant.

–Bien, très bien.

Il se gratte la nuque et se trouve mal à l’aise, moi aussi, je commence à l’être.

–Je peux savoir ce qu’il se passe ?

–Écoute, Kate, ton père ne viendra pas, chérie.

–Il est en intervention ?

Je sens la panique monter en moi. Elle s’installe dans tout mon être et me submerge.

–Non, il... il est décédé il y a quatre jours. Je suis vraiment désolé. Nous avons tout fait pour le maintenir en vie pendant plus d’une semaine, mais il n’a pas survécu à l’accident.

Le temps s’arrête. Plus rien ne compte. Damien me parle, je n’écoute plus, pas plus que les autres voix qui se bousculent pour me réconforter, je crois. Ma mère est morte lorsque j’étais bébé, je n’ai jamais eu ni frère ni sœur et, aujourd’hui, je perds le seul parent que j’avais. Ils finissent par me laisser seule avec mon chagrin.

Ce dernier mut doucement, mais sûrement en une fureur sourde et vicieuse. Elle ravage tout sur son passage. J’en deviens folle, passant mes journées à hurler ma peine, à tout détruire sur mon passage. J’en viens même à tenter l’irréparable un soir. Martin est arrivé juste à temps pour que je ne finisse pas dans une boite six pieds sous terre…

3 Quatre ans plus tard.

Il fait froid dans la petite chambre que je partage avec Noémie. J’ai bien du mal à bouger d’où je suis. Emmitouflée dans mes draps, je sens moins la température glacée me lécher la peau. Noémie se lève et me pousse au passage. Cette fille a vraiment un problème. Remarque, tout le monde ici a un grain.

Je m’extirpe de mon lit, grimaçante, et enfile une grosse paire de chaussettes. Je m’habille rapidement. Il commence déjà à y avoir du bruit dans les couloirs. J’ai fini de me préparer, j’entre dans le couloir où déjà trois garçons se tapent sur la tronche à coup de poing. Je pousse la porte du réfectoire et, comme chaque jour depuis que l’on m’a jetée ici, je rejoins un coin de table libre, seule avec mon plateau. Manger à côté de mon hystérique de voisine de chambre me serait insupportable. Je suis bien mieux seule. Très bientôt, je pourrai me barrer d’ici.

Je ne supporte pas cet endroit où je n’ai pas ma place. Dans cet « institut » … Après quatre ans à pourrir ici, j’ai vite appris qu’il s’agissait en fait d’une maison de repos pour jeunes, qui ressemble plus à une maison de redressement si vous voulez mon avis. Je me suis enfermée dans le mutisme après la mort de mon père. On m’a prise pour folle et j’ai ensuite pris la mauvaise habitude de m’emporter lorsque l’on me pressait de raconter mon histoire. L’homme qui m’a sauvée ayant disparu comme il était apparu, on me prenait pour une menteuse. Comme la vie est injuste ! Heureusement, Martin vient très régulièrement me voir, grâce à mon comportement exemplaire. Tu m’étonnes, déjà que je n’ai rien à me reprocher, je ne vais pas en plus m’enfoncer.

Dix heures. Martin arrive bientôt et je vais enfin pouvoir m’évader d’ici. Partir loin, commencer une vraie vie, être libre et en profiter. - Eridan Katherine. C’est l’heure !

Alléluia ! Mon heure est arrivée. Je suis mon geôlier sans broncher, trop impatiente de pouvoir sortir d’ici et partir sans me retourner. J’arrive enfin près d’un bureau où l’on me demande de signer des papiers. On me remet mon portefeuille et l’on me dit de partir. On ne me le répètera pas deux fois. Je pousse la grande porte et me retrouve sur le trottoir. J’ai l’impression de sortir de prison. C’est un sentiment étrange. J’aperçois Martin de l’autre côté et m’empresse de traverser pour le rejoindre.

–Enfin libre, ma belle. Heureuse ?

–Et comment ! Tu n’imagines pas à quel point je le suis.

Il me lance un sourire ravageur en même temps que mon chapeau panama rouge et m’invite à le suivre. J’entre dans sa voiture, m’enfonce dans le fauteuil, attache ma ceinture et me laisse conduire vers une destination inconnue. Tout ce qui compte aujourd’hui, ne jamais remettre un pied ici. Jamais.

Après quelques kilomètres, nous sortons du tumulte de la ville, traversons quelques villages pour enfin nous garer devant un immeuble bas de quatre étages surplombant les champs.

–Je t’en prie, entre. Nous allons au quatrième. Dernier étage.

Je monte les quatre étages, pousse la porte et me retrouve directement dans un grand salon. Tout de suite, la chaleur de la pièce et l’ambiance cocon m’envahissent. Je ne connais pas l’appartement, mais je m’y sens déjà comme chez moi. Les murs sont tout blancs et la décoration plutôt épurée donne un charme à cet endroit. Droit devant moi se trouvent des baies vitrées laissant passer un maximum de lumière donnant une vue imprenable sur les champs. Un grand canapé casse la grandeur de la pièce et, face à lui, se trouvent un écran plat et une table basse. Une belle et grande bibliothèque est placée contre le mur juste à ma droite. Martin a fait le bon choix, je suis vraiment chez moi.

–Tout est là, tu sais.

–Comment ça ?

–Eh ben, toutes tes fringues et Dieu sait qu’il y en a… J’ai tout mis dans ton armoire. Tu n’auras qu’à ranger à ta sauce, mais c’est là. J’ai rapporté quelques photos de chez ton père et les meubles de ton ancienne chambre. Je me suis dit que tu n’étais peut-être pas encore prête à aller chez lui les chercher toi-même. Les clés sont ici si jamais tu veux y aller.

–Comment j’aurais fait sans toi ?

–Tu aurais tenu bon ! Tu l’as toujours fait.

–Merci pour tout, Martin.

–C’est normal. Les meilleurs amis s’entraident.

–Tu as fait bien plus que m’aider et tu le sais très bien.

–Ouais. J’ai pris ma journée pour toi au fait. Ma mère va sûrement passer te voir.

–Elle est si gentille avec moi.

–Tu sais, jusqu’au bout elle s’est battue pour te faire sortir de là-bas, mais…

–Ce n’est rien. C’est fini.

–Ouais, tu veux manger quelque part ? Tu dois en avoir marre de leur bouffe.

–Tu sais de quoi j’ai envie ? D’un burger !

–Allez, viens. On va s’empiffrer comme avant.

Il lâche un rire qui remue des souvenirs heureux que j’avais presque oubliés. Sa présence me fait tellement de bien et je finis par éclater de rire à mon tour.

Après une journée passée à l’extérieur et chez Myriam, la mère de Martin, je suis heureuse de trouver un vrai lit au chaud et cette sensation de sécurité que j’avais perdue depuis trop longtemps. Je m’emmitoufle dans les draps, hume la bonne odeur de lessive. Je trouve rapidement le sommeil malgré mon ventre trop plein de gâteaux offerts par Myriam.

Je me réveille au chant des oiseaux, rien que cela me met de bonne humeur. Je me lève, fais un état rapide de ma garde-robe et choisis une robe d’un gris bleuté. J’enfile une paire de collants et sors dans le salon. La lumière qui inonde la pièce finit de me réveiller totalement. J’attrape le mot laissé par Martin sur la table basse avant de me laisser tomber dans le canapé pour déchiffrer les pattes de mouches qu’il m’a laissées. Quelle écriture de cochon il a celui-là.

Katy, je rentrerai vers 18h du boulot, le frigo est plein. Si tu veux sortir, tu trouveras ton trousseau de clés à l’entrée sur le meuble. J’imagine que tu as été assez enfermée comme ça, alors bonne visite du quartier. Tu vas voir, c’est sympa. Envoie-moi un message si tu as besoin et si tu as un problème, appelle-moi. Si tu as besoin de quelque chose, tu peux aussi voir avec le voisin en dessous, il est cool. Attention à toi, ma Kate. Martin.

C’est tellement gentil de sa part, j’en suis émue. Après un super petit-déj’ comme je n’en avais pas pris depuis longtemps, je me cherche une veste, une paire de bottines et fouille sans trouver de sac à main. Tant pis, je fourre mon portefeuille dans ma veste, attrape mon téléphone et les clés avant de m’élancer seule dans ce nouveau quartier. Après quinze minutes de marche, j’arrive au milieu des commerces, je flâne entre les boutiques, m’imprègne des lieux, observe les vitrines et, au bout de quelque heures, m’arrête à une terrasse. Je commande un soda et un muffin. A suivre... #Sortielivre #LEndantDeKepler #Roman #Fantastique #Fantasy #Litterature #Booklover #Livreaddict




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